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Transformer les risques en ressources
Transformer les risques en ressources Transformer les risques en ressources pour développer la qualité de travail et promouvoir la santé psychosociale.
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Travailler ce n’est pas « que travailler »
Travailler ce n’est pas « que travailler » Travailler ce n’est pas seulement travailler, c’est aussi s’engager dans le travail pour s’accomplir ; agir pour la promotion de la santé psychosociale, c’est comprendre aussi les enjeux psychiques du travail.
Transformer les risques en ressources
Dans l’environnement de travail, les facteurs organisationnels et relationnels au travail peuvent être soit des facteurs de risque, des contraintes pouvant avoir un impact négatif sur la qualité de travail et la santé, soit des facteurs ressources qui vont donc contribuer à l’épanouissement professionnel et à une meilleure qualité de travail.
Comme pour tout autre risque, la prévention des risques psychosociaux repose sur l’identification des facteurs de risque et la mise en place d’actions de prévention pour transformer les facteurs de risque en facteurs de protection pour la santé psychosociale, en ressources pour une meilleure qualité de travail et qualité de vie au travail.
C'est un facteur de risque, une contrainte de l'environnement quand/lorsque…
il y a un sentiment d'insécurité lié à l’emploi : la peur de perdre son travail, un travail précaire.
C’est un facteur de protection, une ressource quand/lorsque…
il y a un sentiment de sécurité d'emploi, qu’il y a une communication transparente et univoque, surtout en période de changements ou de restructuration.
C'est un facteur de risque, une contrainte de l'environnement quand/lorsque…
il y a peu ou pas de marques de considération pour la personne ou le travail réalisé, du discrédit, des critiques.
C’est un facteur de protection, une ressource quand/lorsque…
C'est un facteur de risque, une contrainte de l'environnement quand/lorsque…
il y a une perte du sens du travail, de l’utilité du travail, qu’il y a des conflits de valeurs, une souffrance éthique, le sentiment de manquer de moyens pour réaliser un travail de qualité
C’est un facteur de protection, une ressource quand/lorsque…
il y a la possibilité et les moyens de faire un travail de qualité, des moments d’échanges, un collectif de travail fort et la perception du sens de l’activité réalisée.
C'est un facteur de risque, une contrainte de l'environnement quand/lorsque…
il y a peu d’autonomie, peu de marge de manœuvre ou d’autonomie décisionnelle.
C’est un facteur de protection, une ressource quand/lorsque…
les salariés sont impliqués, participent aux changements et disposent des marges de manœuvre nécessaires pour réaliser un travail de qualité.
C'est un facteur de risque, une contrainte de l'environnement quand/lorsque…
il y a, soit, une surcharge de travail, une charge de travail importante avec des délais courts pour réaliser son travail,
soit une sous charge de travail, c’est lorsque le salarié n’a pas l’occasion de mettre à profit ses compétences et son savoir-faire.
C’est un facteur de protection, une ressource quand/lorsque…
il y a un bon équilibre dans la charge de travail et que les rôles sont clairs.
C'est un facteur de risque, une contrainte de l'environnement quand/lorsque…
il y a une mauvaise communication, de la rétention d’information, des rumeurs qui circulent par exemple.
C’est un facteur de protection, une ressource quand/lorsque…
les salariés disposent des informations nécessaires pour réaliser leur travail, qu’il y a une bonne ambiance de travail et que l’échange d’informations formelles et informelles est valorisé.
C'est un facteur de risque, une contrainte de l'environnement quand/lorsque…
Le travail demande une hyper-disponibilité professionnelle, une difficulté à séparer le temps professionnel du temps personnel. Lorsqu’il y a de grandes amplitudes dans les horaires de travail ou que le salarié a des difficultés à faire face à ses contraintes personnelles.
C’est un facteur de protection, une ressource quand/lorsque…
Il y a un bon équilibre, une bonne conciliation entre vie privée et vie professionnelle.
C'est un facteur de risque, une contrainte de l'environnement quand/lorsque…
Il y des exigences émotionnelles liées au travail ou au métier, par exemple, devoir gérer l’agressivité des clients, être confronté à la mort, à la souffrance.
C’est un facteur de protection, une ressource quand/lorsque…
Il y a des moments d’échanges, un collectif de travail fort, un sentiment de reconnaissance, de la valorisation.
C'est un facteur de risque, une contrainte de l'environnement quand/lorsque…
Il y a une mauvaise ambiance, des tensions, des conflits sur les lieux de travail entre les collègues ou avec la hiérarchie.
C’est un facteur de protection, une ressource quand/lorsque…
Il y a une bonne ambiance de travail, un bon soutien entre les collègues et la hiérarchie et lorsque les conflits ou tensions sont gérés rapidement.
C'est un facteur de risque, une contrainte de l'environnement quand/lorsque…
Il y a un sentiment d’insécurité (physique, psychique ou sociale) : peur de se faire mal, d’être blessé, agressé, humilié, discrédité.
C’est un facteur de protection, une ressource quand/lorsque…
L'environnement de travail est sécurisé, qu'une politique de prévention et gestion du risque sont mises en place.
Mettre en place une démarche de prévention des risques psychosociaux dans son entreprise, c'est agir pour identifier les facteurs de risque dans l'environnement de travail, et mettre en place des actions de prévention pour transformer les facteurs de risques d'une situation de travail en facteurs ressources pour améliorer la qualité de travail et préserver la santé des collaborateurs.
Travailler ce n’est pas « que travailler »
« Travailler ce n’est pas seulement travailler ». C’est aussi s’engager dans le travail pour s’accomplir. Agir pour la promotion de la santé psychosociale, c’est comprendre les enjeux psychiques du travail.
« Avec notre nouvelle direction, les objectifs et les méthodes ont changé. Je sens que mon équipe est en souffrance, pourtant ma direction m’impose de leur demander plus »
Paul 32 ans, Manager.
Paul est manager, sa position n’est pas simple. Il se sent isolé et a peu l’occasion de partager son vécu avec des collègues au même poste. Il doit gérer sa propre souffrance et celle de ses collaborateurs. Il est en souffrance éthique.
« Le temps nous manque, toujours plus vite, de moins en moins de temps pour bien faire les soins et encore moins pour parler aux patients. J’ai l’impression de mal faire mon travail, de ne plus être une bonne infirmière. »
Inès, 45 ans, infirmière.
Inés ne se sent plus efficace professionnellement, elle se sent de plus en plus épuisée, vidée par ses journées de travail, elle a de plus en plus de difficultés à donner du sens à son travail. Inés présente des signes d’un épuisement professionnel.
« Mon boulot, c’est non stop. On reçoit des mails le dimanche, en soirée et on doit y répondre. C’est la règle !»
Steve, 28 ans, informaticien.
Steve n’a plus de frontière entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle. Il est sans cesse sur le qui-vive. Face à une culture d’entreprise du non-stop, il ne sait pas comment faire pour ne pas craquer.
Témoignages fictifs librement inspirés de consultations.
Travailler ce n’est pas seulement produire, c’est aussi s’engager dans le travail pour « se travailler ». Agir pour la promotion de la santé psychosociale c’est comprendre aussi les enjeux psychiques du travail.
Le travail :
- Aide à trouver sa position sociale au sein du collectif
- Apporte un rythme au quotidien
- Contribue à maintenir une certaine flexibilité
- Contribue à lutter contre l’isolement
- Contribue à améliorer les connaissances
- Contribue à l’épanouissement au travers de gestes de reconnaissance
- Renforce l’estime de soi en apportant un sentiment d’utilité (je fais un travail utile, ce que je fais sert à quelque chose)
